Back to Top - Tigny-Noyelle

Vivre à Tigny-Noyelle

Blason – Tiercé en pal d’azur, d’argent en d’azur, à trois molettes, deux d’or en chef chargeant l’azur, une d’azur en pointe chargeant l’argent.

Détails – Armes de Philippe de Buisy, chevalier et seigneur de Tigny au XVIIIe siècle, qui portait « d’azur à trois molettes d’or », auxquelles a été ajouté un pal d’argent, censé symboliser le marais qui sépare Tigny et Noyelle.

Tigny-Noyelle

Tigny-Noyelle est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

La commune fait partie de la communauté d’agglomération des Deux Baies en Montreuillois, qui regroupe 46 communes.

Localisation

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes, dont deux dans le département de la Somme :

  • Conchil-le-Temple (Pas-de-Calais) – 4,3 km
  • Lépine (Pas-de-Calais) – 4,2 km
  • Nempont-Saint-Firmin (Pas-de-Calais) – 2,4 km
  • Colline-Beaumont (Somme) – 1,5 km
  • Villers-sur-Authie (Somme) – 6,3 km
  • Nampont (Somme) – 3,6 km

 

La superficie de la commune est de 6,76 km²; son altitude varie de 2 à 49 mètres.

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie et traversé par l’Authie, cours d’eau naturel de 108,18 km qui se jette dans la Manche entre Berck et Fort-Mahon-Plage. L’Authie prend sa source dans la commune de Coigneux, située dans le département de la Somme.

Paysage

La commune s’inscrit dans l’ouest du « paysage du val d’Authie » tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL).

  • Les bas-champs picards, typiques de l’estuaire.
  • Les coteaux nord et sud, avec des pentes plus douces au sud.
  • Un plateau calcaire variant entre 100 et 163 m d’altitude.

 

Le fleuve côtier l’Authie, classé de première catégorie, abrite une riche biodiversité, notamment en salmonidés.
Ce paysage, qui concerne 83 communes, se délimite : au sud, dans le département de la Somme par le « paysage de l’Authie et du Ponthieu, dépendant de l’atlas des paysages de la Picardie et au nord et à l’est par les paysages du Montreuillois, du Ternois et les paysages des plateaux cambrésiens et artésiens. Le caractère frontalier de la vallée de l’Authie, aujourd’hui entre le Pas-de-Calais et la Somme, remonte au Moyen Âge où elle séparait le royaume de France du royaume d’Espagne, au nord.

Son coteau Nord est net et escarpé alors que le coteau Sud offre des pentes plus douces. À l’Ouest, le fleuve s’ouvre sur la baie d’Authie, typique de l’estuaire picard, et se jette dans la Manche. Avec son vaste estuaire et les paysages des bas-champs, la baie d’Authie contraste avec les paysages plus verdoyants en amont.

L’Authie, entaille profonde du plateau artésien, a créé des entités écopaysagères prononcées avec un plateau calcaire dont l’altitude varie de 100 à 163 m qui s’étend de chaque côté du fleuve. L’altitude du plateau décline depuis le pays de Doullens, à l’est (point culminant à 163 m), vers les bas-champs picards, à l’ouest (moins de 40 m). Le fond de la vallée de l’Authie, quant à lui, est recouvert d’alluvions et de tourbes. L’Authie est un fleuve côtier classé comme cours d’eau de première catégorie où le peuplement piscicole dominant est constitué de salmonidés. L’occupation des sols des paysages de la Vallée de l’Authie est composée pour 70 % en culture.

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée.

La commune fait partie de plusieurs espaces protégés :

  • La baie de Somme : zone humide protégée par la convention Ramsar, d’une superficie de 19 109 hectares.
  • Le marais du Warnier : 8,21 hectares gérés par le Conservatoire d’espaces naturels des Hauts-de-France.
  • Le marais de Tigny-Noyelle : 43,11 hectares avec une biodiversité importante et mesures de protection.

 

Ces zones constituent des habitats pour de nombreuses espèces d’oiseaux (Cigogne blanche, Canard chipeau) et plantes rares (Ache rampante, Grande douve).

L’inventaire des zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

La commune abrite deux zones humides classées ZNIEFF de type 1 :

  • le marais de Tigny-Noyelle, d’intérêt régional et national notamment comme halte migratoire pour les oiseaux. Il est inclus dans l’une des 87 zones humides d’importance majeure en France et considéré comme tel par le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux et la partie trame bleue du schéma régional Trame verte et bleue. La zone d’intérêt écologique dépasse la seule surface du marais puisqu’elle s’étend sur 154 hectares, incluant tourbières et mégaphorbiaies : le marais de Tigny ou marais de Tigny-Noyelle, actuellement classé comme site naturel protégé sur 33,48 hectares, dans un complexe plus vaste de zones humides, mosaïque de milieux associés (ex prairie hygrophile à scirpe des marais sur ce site), habitat menacé à échelle régionale, et coteaux de la basse vallée de l’Authie. Il se situe au cœur de la basse vallée de l’Authie et fait partie des zones humides qui facilitent la migration nord-sud des oiseaux migrateurs de l’Europe de l’Ouest. Il abrite aussi de nombreux oiseaux nicheurs ou de passage (dont Grèbe à cou noir, Cigogne blanche, Cygne tuberculé, Canard Chipeau, Sarcelle d’hiver, Sarcelle d’été, Canard souchet, Fuligule morillon, Marouette ponctuée, Bécassine des marais, Gorge-bleue à miroir, Bouscarle de Cetti, Phragmite des joncs). Outre un site riche en anatidés et limicoles notamment, c’est un des rares endroits de la région ou l’on peut observer la cigogne blanche (pour laquelle un mat de nidification a été implanté).
    On y trouve aussi une riche flore (Ce site abrite environ 10 % des espèces de plantes pouvant être observée dans tout le Nord/Pas-de-Calais), dont l’Ache rampante devenue très rare dans la région et dans toute l’Europe de l’Ouest, une petite plante palustre des bords (écotones) de milieux inondés et piétinés (par les animaux), ou encore la Grande douve, le Troscart des marais (plante toxique pour les moutons), l’Hottonie des marais et bien d’autres.
    Le marais, depuis 1997, fait l’objet de mesures de gestion restauratoire (étrépage expérimental, pose de clôtures pour une pression contrôlée de pâturage, avec suivi phytosociologique, d’inventaires naturalistes (faune, flore, fonge), avec l’aide de spécialistes21. Des études périodiquement mises à jour portent sur la biodiversité (invertébrés aquatiques, dont mollusques), orthoptères en particulier). Une étude pédologique a permis de mieux comprendre le fonctionnement du sol, en complément d’une cartographie des milieux et du réseau hydrographique et d’une sonde piézométrique, permet sur le site de suivre les variations du niveau de la nappe auxquelles de nombreuses espèces autochtones sont sensibles.
    Ce site reste néanmoins vulnérable à certaines pollutions et à des difficultés de maitrise des niveaux d’eau notamment car en lien direct avec le canal ; une menace est la baisse de la nappe consécutive à des drainages périphériques au site, mais ces derniers devraient maintenant être limités par le classement du site dans le Réseau Natura 2000.
    Ce marais et les prairies associées sont un élément important de la trame verte et bleue régionale et nationale. Un objectif de « bon état écologique » doit y être atteint pour 2015 (obligation de la Directive cadre sur l’eau). Les amphibiens, pour des raisons mal comprises sont assez mal représentés, mais on peut signaler le triton alpestre (protégé et en régression) ou encore Bufo calamite et rainette (Hyla arborea). Quatorze espèces d’odonates étaient répertoriées en 2003 (dont l’Agrion élégant et le Calopteryx éclatant, mais trois n’avaient pas été revus par rapport à l’inventaire du 1er bilan du plan de gestion, dont la libellule fauve). Parmi les orthoptères, le criquet ensanglanté est signalé (considéré comme une espèce patrimoniale). l’inventaire est loin d’être exhaustif, mais il sera riche ; on signalait déjà par exemple en 2003 pour les mollusques aquatiques : Escargots aquatiques : Viviparus contectus, Bithynia tentaculata, Bithynia leachi, Balvata christata, Limnaea stagnalis, Stagnicola palustris, Stagnicola fuscus, Radix ovata, Planorbis planorbis, Anisus vortex, Anisus locostoma, Bathyomphalus contortus, Segmentina nitida, Planorbarius corneus, Aplexa hypnorum… La liste des papillons de jour et de nuit est beaucoup plus longue.
    À la suite de la disparition des grands mammifères herbivores (à la préhistoire ou plus récemment), ce type de milieux en l’absence d’intervention humaine évoluerait vers une forêt humide. Le marais est géré et protégé par le Conservatoire d’espaces naturels du Nord et du Pas-de-Calais de manière à rester une zone humide et un milieu ouvert, selon une convention signée en 1997. C’est le pâturage extensif ou des opérations de fauche avec exportation qui remplacent l’action de la grande faune herbivore disparue. Un travail d’information et de sensibilisation du public est fait par le gestionnaire, avec la commune, le comité consultatif de gestion, la pose de panneau d’information, et la diffusion d’une plaquette de présentation, ainsi que la mise en place d’une surveillance tout au long de l’année.
    Le marais est aussi une zone tampon hydrauliquement importante : quand il est sous un mètre d’eau, il stocke et épure 300 000 m3 d’eau, qui en été alimenteront l’Authie en étiage. Pour cette raison une partie du marais est inaccessible durant plusieurs mois. Parfois, comme en 2001, le niveau de l’eau est inhabituellement élevé ;

  • le marais du Warnier, d’une superficie de 9 hectares et d’une altitude variant de 4 à 8 mètres.

 

Le territoire communal comprend également une ZNIEFF de type 2 : la basse Vallée de l’Authie et ses versants entre Douriez et l’estuaire. Cette ZNIEFF forme une longue dépression au fond tourbeux et offre plus de 4 000 hectares de marais, de prairies humides et d’étangs.

Histoire

Tigny

Foulques, chevalier, sire de Nempont et Enguerran, chevalier sire de Beaurain, possédaient chacun un moulin à Tigny : Foulques donna le sien aux religieux de Saint-Josse-au-Bois en 1142. Le fils d’Enguerran de Beaurain suivit cet exemple en 1158.

Le comte de Ponthieu, les seigneurs de Nempont et de Collines, messires Enguerran de Lianne, Gaultier de Waben et Gilbert de Aurenc augmentèrent dans le cours du xiiie siècle, le domaine que l’abbaye de Saint-Josse-au-Bois ou Dommartin avait à Tigny. Les marais d’Aurenc, qui lui appartenaient, longeaient la chaussée menant de Noyelle au moulin de Tigny.

Au mois de mars 1205, le comte de Ponthieu vint à Dommartin pour régler la bannée du moulin de Tigny. Il fut convenu que les habitants de Waben, de Verton, de Tigny, de Saint-Vaast et de Saint-Quentin-en-Tourmont en Marquenterre y feraient moudre leurs grains sous peine d’amende.

Les droits de mouture se partageront également entre le comte et les moines ; ceux-ci choisiront le meunier.

Les constructions occasionnées par le séjour du comte sont à frais communs, mais les dépenses occasionnées par le séjour du comte ou de l’abbé à Tigny demeureront personnelles.

Aucun moulin ne pourra être établi contre le gré des moines depuis Maintenay jusqu’à la mer, et depuis Tigny jusqu’à Saint-Josse-sur-Mer.

La comtesse de Ponthieu et sa fille Marie, les chevaliers Hugues de Fontaine, Hugues Boteris, Gaultier de Hallencourt, Dreux de Ponches et Simon de Donqueur, les abbés de Valloires et de Saint-Jean d’Amiens, assistèrent à cette convention. (G.C. de Domartin)

Les moulins de Tigny étaient grevés de certaines redevances envers les seigneurs de Nempont, de Collines et de Beaurain, et payaient au roi deux-cents anguilles pour la retenue de la rivière.

Le domaine des moines comprenait en 1252 environ 375 journaux de terres labourables, 90 journaux de bois et 10 journaux de prairies.

Un religieux de Dommartin résidait à Tigny et y exerçait les fonctions de curé. La chronique de l’abbaye nous apprend que le prédécesseur du père Milon d’Andreult, nommé en 1682, s’était vu forcé de demeurer pendant quelque temps caché dans la tour de l’église pour se soustraire aux persécutions de ses paroissiens.

Le père Maigret nommé curé de Tigny en 1758, trouva l’église complètement délabrée, il y pleuvait de toutes parts et la commune mise en demeure de réparer la nef s’étant refusé à le faire, l’évêque d’Amiens dut l’interdire. Cette mesure de rigueur décida les habitants à exécuter les travaux nécessaires.

Hameau de Noyelle

Le moulin de Noyelle appartenait à Guillaume de Montreuil-Maintenay qui le donna aux moines de Dommartin en 1158.

Ses vassaux devaient y faire moudre leurs grains et lui-même s’engagea à fournir le bois nécessaire pour l’entretien des bâtiments. Guillaume de Nempont avait un four banal à Noyelle en 1311 (aveu de Maintenay).

Écologie et gestion

Les marais sont des zones tampons hydrauliques importantes, capables de stocker et épurer jusqu’à 300 000 m³ d’eau. Depuis 1997, le Conservatoire d’espaces naturels gère ces sites pour préserver leur biodiversité.

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